LA MUERTE - Kiss My Fist (Clip Officiel)

Une fusion du cinéma underground et de l'horreur sans effets numériques

En 2022, mon parcours m'a amené à croiser la route de La Muerte, un groupe profondément ancré dans la scène musicale underground. Lors de cette rencontre fortuite, j'ai eu le privilège de présenter mon travail à Marc, l'énigmatique chanteur du groupe.

J'étais loin de me douter que cela marquerait la genèse de notre collaboration, qui aboutirait à la création de leur premier clip vidéo pour leur prochain album, Sortiligia.

Originaire de Bruxelles et fondé en 1984, La Muerte a longtemps régné en tant que figure mythique de la scène musicale underground belge, laissant une empreinte indélébile. Bien que leur règne initial ait pris fin en 1994, leur héritage a continué à prospérer dans les archives et les récits subversifs de héros cultes vénérés. Les conversations à propos de La Muerte fluctuent souvent de manière émeutière, reflétant l'imprévisibilité de leur musique.

Leurs paysages sonores étaient une fusion sauvage de métal alternatif et de bruit discordant, semblable à une bagarre fiévreuse de minuit entre Motörhead, Velvet Underground, The Birthday Party et Butthole Surfers. Ce mélange unique leur a valu un véritable culte, qui perdure encore aujourd'hui.

Le mois de mars 2015 a vu la résurrection de La Muerte, le groupe le plus controversé que la Belgique ait jamais connu, lors d'un concert à guichets fermés à l'Ancienne Belgique de Bruxelles. Leur retour a été accueilli par des applaudissements enthousiastes et ils ont été salués comme "le chaînon manquant entre Salvador Dalí et les Stooges". Les membres fondateurs, Marc du Marais et Dee-J, montent sur scène avec du sang neuf : Michel Kirby, Christian Z. et Tino de Martino, redonnent vie aux papes de l'underground belge.

Quatre ans plus tard, le statut de groupe culte de La Muerte persiste et le groupe continue de repousser ses limites avec son dernier album, SORTILEGIA. L'album, une fois de plus produit par LA MUERTE et Déhà, sert de bande-son brûlante à l'Apocalypse, résumant parfaitement leur "surréalisme morbide" caractéristique.

Pour classer leur musique dans un genre, on pourrait dire qu'il s'agit de "Borderline Rock". La Muerte repousse constamment les limites, en conservant un son tranchant. Leur chaudron sonique bouillonne d'un mélange décapant d'éléments psychédéliques, métalliques et bruyants, capturant leur radicalité brute et féroce.

Voici "KISS MY FIST", qui prend vie à travers l'objectif du réalisateur français iconoclaste ACONIT CULT. Son style DIY Punk, dépourvu d'images de synthèse, s'harmonise parfaitement avec l'éthique du groupe. Travaillant manuellement avec de nombreuses photocopies, il maîtrise chaque image avec subtilité et colère. Une superposition de cellules peintes enrichit encore ces images, créant un chef-d'œuvre graphique à la limite de l'abstraction.

L'interprétation visuelle d'ACONIT Cult capture brillamment l'essence, l'énergie et l'esthétisme de La Muerte, tout en évitant les images de synthèse au profit d'effets pratiques. Le résultat est un chef-d'œuvre épileptique-apocalyptique aussi surprenant qu'impressionnant. C'est un témoignage de l'esthétique XPRMTAL-XEROX-SEX-TERROR-ZMOVIE-BADACIDTRIP-DIY, qui offre une expérience sensorielle sans pareille.Avec "KISS MY FIST", La Muerte et ACONIT CULT ont fusionné de manière transparente les mondes du cinéma d'horreur underground et de la musique, offrant un voyage visuel hypnotique qui se targue d'effets pratiques et constitue un témoignage audacieux de leur engagement inébranlable en faveur de la créativité.

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